• Lettre aux internautes

    Jeudi 6 mars 2014

     

                                                                                   Chers amis internautes,

     

      Ce blog vous l’aurez compris brosse et détaille une partie de l’œuvre de mon père, le grand peintre et laqueur décorateur Manuel Diez Matilla. C’était un immense maître, et parfois on ne sait pas exactement par quel bout le prendre tellement son rayonnement a été vaste et tant les temps ont changé. La maîtrise n'est plus la même et les technologies ont évolué. On est progressivement passé de la laque cellulosique au vernis polyester dans l'ameublement.

      La société évolue, et autant elle ne lui a manifesté que peu d’égards et une bien piètre reconnaissance, autant elle ne garde que peu de souvenirs de lui, même si sa production a été gigantesque. Pourtant peu de grands peintres ont atteint un tel niveau, et ses successeurs sont d’ailleurs assez rares. Je pense à Grisbert par exemple, dans sa branche professionnelle.

      Quoiqu’il en soit, j’ai essayé de m’aventurer dans certains domaines, afin de rendre une meilleure explication de son œuvre, du moins au sens global du terme, de façon à mieux dépeindre le contexte de sa carrière. J’ai essayé de donner, de dégager des lignes directrices.

      Sa mort à 63 ans en 91, puis celle dramatique de mon frère David en 99, m’on forcé et contraint à me remettre aussi en cause. Sans compter une opération de la corne de l'épiploon, une douloureuse arthrite, un peu trop d'acide urique, bref des problèmes de santé personnels. J'ai malgré tout le souci de restituer la vie des acteurs de la grande époque. L'industrie du luxe a évolué, elle s'est démocratisée depuis les années 70.

     J’eus aimé que l’on prenne mieux en compte les risques pris par les entrepreneurs pour leur santé, par exemple leur exposition aux produits chimiques, et tant d’autres risques.

      Mais le monde est ce qu’il est, et dans ces textes, dont deux sont de lui, je me suis évertué à tenter de retracer les idées forces dans lesquelles il ne s’est pas non plus engagé à la légère, en espérant que ce travail de vulgarisation puisse à son propre tour profiter au grand public. J'ai récupéré quelques unes des notes qu'il prenait au crayon dans son atelier, avant sa démolition.

      Je suis parti d’une intention assez large. A un moment, je pensais aussi faire un manuel pour le métier de vernisseur sur bois, polyester, polyuréthane, mais je me suis dis que le moment n’était pas encore venu, et que notre métier doit se suffire à lui-même.

      J'ai achevée la traduction en anglais, vous avez été jusqu’à 18 297 visiteurs sur Centerblog, et vous êtes actuellement un peu plus de 28 381 sur blogg.org. C’est un grand succès d'écoute et de vulgarisation, qui prouve que l'amour du public est réciproque. Le cap des 46 618 visiteurs est déjà franchi.

      Il ne faut pas oublier les sacrifices exigés par notre métier, ou encore l’opprobre dont il a parfois fait l’objet, tant les médias déversent sur nous des flots de contre-vérités ou emploient la sous-information, voire le mensonge par omission.

      En tous les cas, je suis attaché à ce travail objectif d’information, de mise en relief, et pour rien au monde je ne voudrais qu’on nous oublie une fois de plus, et qu’on laisse l’artisanat sur le bas coté de la route. Tant a été fait, et il y a tant à dire sur notre corporation.

      Quoiqu’il en soit, je vous remercie pour votre attention, car elle confirme ce que j’ai toujours pensé, Manuel Diez était un grand artiste, un précurseur, un personnage hors-normes, un peintre espagnol comme il n’en existe plus d’un tel caractère, un coloriste et un maître de la patine hors-pair. Sur la photo du haut, on le voit en train de graver un de ses décors dans l'ancien atelier avec l'outil.

      Il a atteint le firmament dans les années 50,60,70,80. C'était véritablement un des plus grands laqueur décorateur de son époque et un immense peintre. Manuel Diez a aussi ete le continuateur de la république de 1936, celle des Torroba, De Falla, Albéniz, celle du Caracol, de Tarrega, de Rodrigo, de Sor et de tant d'autres.

     Immense compositeur de décors floraux, asiatiques et aquatiques, sur meubles et sur tables, il a beaucoup peint tout au long de sa vie, réalisant des centaines d'oeuvre à l'huile, à la cellulosique, au pastel.

     

      Avec mes plus sincères remerciements au public qui l’a supporté et suivi.

     

         Christian Diez.


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