• Psy - 10 - français

    Manuel Diez Matilla : un destin oublié

     

     

     

     

     

    Psychanalyse de l’œuvre de Manuel Diez Matilla

     

    10ème partie

     

    Par Christian Diez Axnick

    Refonte au lundi 26 août 2013

     

    «  Goury de Roslan née Von Moltke ou l’anti-machiavélisme »

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      Cette dixième partie, je l’ai en partie aussi rédigée à l’intention de gens qui souhaitent sans doute connaître un peu mieux mes idées. Je pense par exemple à Mlle Ghaza, une athlète syrienne qui a été championne du monde d’heptathlon dans le sillage de Carolina Klüft, juste avant son ascension, et pourquoi pas à tous ceux qui me détestent. Ils ont le droit de me critiquer, mais sans doute pas tous les droits non plus. Je ne me situe pas au dessus de tout, mais je me situe à ma place de bonimenteur, d’amuseur et de personnage bizarre et pas trop intelligent non plus. Récemment une athlète ukrainienne a réussi à conquérir le titre aux championnats du monde de Moscou.

      Je ne pense pas être une carpette pour autant comme le pensait mon regretté frère David durant sa dépression, et j’ai plus d’honneur que ne le croyait ma tante Edith, mais je cesse ici ces inutiles polémiques, elle avait en fait bien raison. Le monde est ce qu’il est. Un large public, je l’ai remarqué, souhaite intégrer le personnage fabuleux qu’était manuel Diez Matilla en passant par moi, le benjamin de la famille, David étant le cadet et Ingo l'aîné. Je veux bien servir d’humble relai. Je lui dois bien ça. J’admets la critique réfléchie et raisonnable. Car mon rôle est aussi d’informer. Du moins dans mon esprit.

     “El viento puede llévar todavia mas a veces”.“ Subimos a tieso ”. “Estamos a tutellar y a soto”. Cessons tout orgueil. Edith était sans doute dans le vrai aussi. J’irais même plus loin et je dirais que l’Allemagne possède une vision plus saine, plus objective et plus critique. Un certain recul campé sur sa situation.

      “Dale que te pego”, comme disait mon père. “Séguimos andando”. Il est vrai que vous êtes tout de même plus de 36 700 personnes et quelques qui s’intéressent jusqu’à aujourd’hui au personnage et au peintre hors du commun qu’il était. Le public est juge, il est un baromètre et un indice sérieux du succès d’un artiste. Et mon père, même après sa mort, représente certaines valeurs incontournables, aussi bien dans le domaine de la peinture à l’huile que dans celui de la laque cellulosique. Il parlait d’une seule voie, et presque au nom de toute l’Espagne, en tous les cas il était un des rares espagnols a avoir atteint un tel niveau artistique et pictural depuis des décennies. J’écoutais tout ce qui sortait de sa bouche.

      Je pourrais dire que j’ai beaucoup aimé il y a deux ou trois ans le spectacle comique de Michel Boujenah à l’espace Lino Ventura de Garges, qui précède d’assez peu les évènements de Tunisie, dont le dénouement malgré des affrontements mortels semble heureux aujourd'hui. En tous les cas je l’espère pour ce pays, car malheureusement, les élus de l’opposition ont refusé l’expérience qui leur a été offerte du pouvoir. La politique de la main tendue n’a pas fonctionné. Cela se comprend, car cette révolution compte déjà plus d’une centaine de victimes, et maintenant beaucoup plus. Boujenah est un immense comique troupier.

      J’ai beaucoup aimé encore le film «  La hottentote » que j’ai vu au cinéma Jaques Prévert. Il m’a semblé à la fois drôle et triste car humiliant et pervers, enfin si l’on veut, car la production est ce qu’elle est et dans la situation qu’elle se donne aussi. Dans le fond de ma pensée, je souhaite en revenir davantage à la langue espagnole, mais aussi à une langue comme l’hébreu.

      Pour autant, je ne suis pas si dupe. Il y a aussi le yiddish, l’allemand, l’anglais, et puis le fait que des réalités semblent claires ou non. L’arabe est aussi la langue d’un milliard de personnes, les langues altaïques sont également très intéressantes, l’araméen en fait partie, l’arménien, le turc. Il y a tant de langues intéressantes.

      Je n'ai pas trouvé comme Hanifia que l'on ait eu affaire à une obscure actrice cubaine. Si Micaëla voit un jour le film, elle le trouvera sans doute assez drôle. Mon frère David écoutait beaucoup vers la fin de ses jours le chanteur cubain Compay Segundo. C’est une grande actrice et comédienne.

      L’hébreu pour Jésus reste le parent pauvre, la langue de référence, la langue la plus neutre, la plus incontournable. Mais ses ennemis se sont déjà fait jour. Déjà ils veulent le mettre à mort comme pour le fossiliser dans cette langue morte.

     Essayons pour en revenir à notre époque récente d’esquisser quelques travaux plus contemporains sur la pensée gaulliste, celle à l’origine d’un général doté il est vrai d’une importante grandeur d’âme, mais indifférent parfois à la misère sociale du nord, calculateur et fourbe d’après ses ennemis, enfin dans une certaine mesure, car l’avidité du pouvoir a toujours dévoré une bonne partie des principaux dirigeants gaullistes aussi. Plutôt le haut que la base d’ailleurs.

     De ces conspirateurs hypocrites et aveugles selon certains qui font toujours les choses de telle façon, qu’en bout de course, les marocains comme d’autres, les américains par exemple, vous diront toujours qu’Hitler et Franco n’avaient qu’un seul testicule entre quelques crimes de plus, quelques médiocrités de plus ou seules leurs femmes savent arranger le coup et sauver la face, et encore. Aujourd'hui il y a au moins autant d'allemands que d'espagnols aux Philippines.

     De Gaulle s’est fait bâtir une constitution pour ses propres épaules, par Lecanuet, Jacques Chaban-Delmas et Valéry Giscard d’Estaing. Son voyage en Russie, son aveuglement au sujet de la ligne Oder-Neisse, alors que 12 millions d’Allemands ont perdu leur patrie, démontre il est vrai la folie et la totale inconscience politique du personnage. Notre famille aussi avait ses propres racines en Prusse Orientale.

      Et encore, ce centralisme démocratique, est-il si sérieux ? On peut bien y venir par d’autres bouts, cela va de soit aussi, même si certaines marocaines sont bien mignonnes, mais fondues dans leur système de pensée en proie à maintes difficultés au contact du monde chrétien. Je ne suis pas là non plus pour donner raison ou inventer des excuses qu’ils n’ont pas aux dictateurs. “ No dice enseguida … ”. 

      Le séisme des jeux de Barcelone, qui ont vus la consécration de quelques uns des dirigeants qui ont contribué à l’assassinat de la moitié de l’Europe, participe au naufrage d’une génération, jadis portée aux nues, mais qui a fini par se trouver en bout de course. Même s’il a manqué non pas quelques dizaines de manifestants, mais des milliers pour ne pas dire des millions. Pendant ce temps, nous passions à l’as, refusant de nous allier, légèrement à contrecœur, mais refusant tout de même. La raison d’état ne permet pas tout. Il a sonné notre glas, la fin de notre crédibilité, nous sommes devenus impopulaires.

     Je n’ai pas spécialement détesté le livre de Jacques Chaban-Delmas «  Mémoires pour demain ».

    J’aime bien par exemple un passage ou il livre sa réflexion page 143 :

    «  Mais il faut bien reconnaître qu’avec les progrès foudroyants de l’audiovisuel le débat a changé de nature. L’écrit, on le prend pour le lire ; l’image, on est pris par elle. L’écrit permet à l’esprit d’anticiper le sens des mots. L’image est la patrie des émotions. L’écrit constitue par excellence le véhicule des idées. L’image ne donne à comprendre qu’en donnant à ressentir. L’écrit est un fusil dont les mots sont les balles. L’audiovisuel une artillerie lourde ».

     Bien sûr, Chaban dans sa tradition gaullienne n’est pas non plus le journaliste allemand Peter Scholl Latour, qui il est vrai est assez critique dans son livre «  Hexagonie », mais il se place de facto du point de vue semble t’il d’un parlementaire, et non du point de vue d’un soldat ou d’un homme politique avide de pouvoir et de mensonge, tout au moins il s’y essaie.

     Scholl Latour quant à lui, du moins cela reste sous-jacent dans son livre assez magistral et typiquement allemand, ne passe pas nécessairement sous silence le plus absolu ce qui selon lui représente la mal fait à l’Allemagne.

     Ce qu’il rapporte sur la Sarre et brosse sur les hommes politiques allemands ou même français est intéressant. Ce qu’il dépeint sur les relations entre Aix-la-Chapelle et Reims, sur l’histoire des deux pays aussi, notamment en ce qui concerne mai 68 ou la branche générale des capétiens aussi. Il définit Jacques Chirac comme un néo-gaulliste, ce qui me semble vrai.

      Je ne tiens par ailleurs Chaban pour plus technicien qu’il n’est. Page 233 il brosse, je le dis au risque de me tromper lourdement, une peinture de sa vision en ce qui concerne Pierre Mendès France.

      François Mitterrand aura aussi sa vision des choses à ce sujet. Partant là-dessus, il ne semble pas y avoir d’ambigüité, et pourtant, c’est un symptôme relatif aussi entre ce qui me semble bien être le rapport, la relation parfois distendue entre le monde politique et les juifs, du moins en France.

     Il y a donc une difficulté des gaullistes en matière de cuissage de présomption, ou d’écran de fumée, mais le cinéaste marocain ou arabe qui a réalisé le film «  La hottentote », ne fait-il pas aussi la même chose du point de vue arabe ? Stoppons l’action ici quelques temps. Oui, il existe en Europe, et je ne pense pas me fourvoyer de beaucoup, des rapports sociaux, sociétaux. Ils sont parfois obscurs, voire absconds, car l’Afrique, terre mythique, est aussi sympathique qu’en proie à ses propres intérêts de domination aussi. Mais globalement, on est dans l’humour ou le mélodrame.

     Dans le moment ou des populations entières stigmatisent une partie de l’Europe, je pense à la Castille, là ou s’enracinent mes origines profondes, et s’arrogent le droit de faire régner toutes les formes de terreur, il ne faut pas non plus se montrer trop naïf. Les coquilles vides et les utopies régaliennes ne sont pas moins nombreuses. Il n’est cependant pas toujours faute d’avoir essayé ou tenté quelque chose de nouveau.

      Plus personne ne veut d’armée de conscription en Europe, du moins en France, mais de quoi en retourne t’il vraiment ? Est-ce vraiment sérieux ? Et le passé a-t-il été comme cela à tout crin tant qu’ils y sont ? L’enseignement a sombré dans le cynisme et le corporatisme depuis longtemps. Corps et bien. Pour autant, les Borgia, qu’ont-ils réellement apporté à Rome, et les apôtres, qu’ont-ils apportés aux lions du cirque en dehors de leur chair inutile ? Et ces cruels italiens, qu’apportent-ils eux ? Et les catholiques, qu’ont-ils donc inventés de si incroyable si ce n’est eux-mêmes ?

     Les français détournent tout à leur propre image et à leur propre intérêt, depuis toujours.

     Soyons sérieux, De Gaulle a pris la responsabilité froide et cynique de refuser de recevoir Franco, qui était moitié Castillan, moitié galicien, comme il y a en effet des Galiciens pure souche, mais qui marchent dans quoi aussi ? Lui aussi a cherché à basculer vers l’autarcie.

     Ce n’est pas un bien grand secret, mais cela met en évidence certains calculs fourbes et perfides que les états n’ont pas à s’autoriser d’une manière aussi cynique non plus. L’arme psychologique prend souvent le pas sur la raison d’état, et comme celle-ci est souvent un leurre et un miroir aux alouettes. Il ne suffit pas toujours de se bander les yeux.

     Il y a par défaut la Grande et la Petite Espagne, la naïveté, ça ce n’est pas acquis entièrement.

    Car il y a aussi les puissances de la désinformation, du cynisme et du mensonge, les forces manipulatrices.

     La république est aussi un laboratoire d’imbéciles rassemblés comme dans une étuve. Un gouffre béant ouvert à tous les ânes de la terre. Laissons ses cornes au taureau, il en bien besoin, comme nous avons besoin de nos dents. Tudela fût la première heure, la nouvelle propriété de Bernardo à Tordesillas sera la seconde.

      La côte du guerrier gaulois est en partie en cause aussi. Vercingétorix est aussi une charge et presque une cause perdue, ou assez mal engagée. Son destin a basculé à Rome.

     Jésus parle en réalité pour le peuple hébreu, mais il n’en pense pas moins nécessairement. La maison d’Israël peut vaciller, être en cause. Mais elle connait les tenants et les aboutissants.

     L’araméen est aussi la langue du Christ, comme le grec.

      Israël peut donc tanguer, comme de surcroit et par extension toutes les maisons. Le rapport économique demeure aussi un rapport de force, enfin si on veut, ce rapport est sous-jacent et mêle en même temps qu’il distille l’influence et la force des décisions.

     Si Jésus parle du décime de la vérité, il le fait en s’avançant un peu aussi, à tâtons et par suppositions. Rien de trop sorcier non plus. Steffi Graf aura donc des enfants moitié iraniens plus assagis. Rappelons-le, l’Iran a déclaré la guerre à l’Allemagne pour faire passer ses poncifs, le panarabisme possède quelques voies suspectes aussi. La pression est la pression, le décime se faufile au-delà des rapports de force. C’est aussi la loi de la démocratie. Je suis son vicaire de conviction, car ce qu'il disait, les mots qu'il employait, s'adresse à ma définition fondamentale et métaphysique.

     Au fond, Jésus ne recherche pas une vérité absolue et parfaite, mais plutôt une vérité plus aboutie et plus imparfaite, celle d’un certain flou ultime.

     Pourtant, il me semble aussi employer le langage de la précision. Je ne suis pas non plus le décime de la vérité sans être parfois un peu précis.

     Je ne cède jamais à l’oppression, à l’intimidation. J’ai tout de même des centaines de victoires, des centaines de combats, et je ne veux pas passer pour un vieil imbécile niais et falot, obéissant et rangé, que je ne suis pas vraiment non plus.

     Le chapelet sur l’honneur n’est pas anodin, mais l’odeur de la putréfaction ne se décrète pas. Avant toute chose, Jésus ne se veut pas entièrement dupe, il sera pieux comme un empereur romain, mais toutes proportions bien gardée, car lui n’est pas non plus dans ce cas là.

      La Mecque aussi n’est qu’une ville. Et si un chrétien ne veut pas donner d’argent pour la construction d’une mosquée, gageons qu’il puisse évidemment le faire aussi. Quoi de plus facile.

    Je le fais de bon cœur.

     Il ne suffit sans doute pas toujours de se présenter avec toutes ses mauvaises odeurs, moi je suis venu humblement et proprement. Je n’ai rien demandé à personne, à qui que ce soit.

     Mais c’est ici, et bien ici, que le bourrage des urnes, l’inutilité des armées, leur corruption, redevient très vite une évidence. Georges Bush connait aussi. Le Vietnam n’aura été qu’une répétition comme une autre, un laboratoire humain et inhumain parmi d’autres.

     Oui la vraie histoire des Kennedy par exemple semble pourtant bien être celle d’une famille de catholique irlandais je crois, ceux-ci mariés en effet à une française ( Jacqueline Bisset ), oui le caractère extrapolateur de l’homme, ce qui consiste pour lui à se répandre en analyses de toute sorte n’est pas entièrement secret. Mais la vraie nature de l’homme est une autre question. Lorsque mon père avait exposé à Valançay, il avait effectivement payé des journalistes pour lui faire un peu de publicité, par simple coquetterie. Pour lancer son atelier et son activité, aussi.

     Mais les historiens ne diront pas tout de suite de lui qu’il a aussi travaillé pour un Mr ou une Mme Dupont et ainsi de suite, et chez tant de particuliers. Considérons ici un Jésus-Christ qui sait raisonner sur des immensités, mais qui ne croit pas forcément des énormités, et non pas un jésuite caché, calculateur et froid, mais un chef juif avec ses codes. Tous les Graf n’ont pas non plus assassinés des juifs dans les fosses à fusillés. Beaucoup de gens s’appellent «  Graf », «  Diez », et ainsi de suite aussi. Pour autant, si les imbéciles gouvernent la terre, cela éveille aussi parfois l’attention de gros lascars bien planqués.

    «  Dar a trigo », «  Péro a quien ?  ». C’est aussi une polémique possible. Jésus sait que les juifs comprennent, mais voilà aussi une inconnue historique ou les choses ont pris un cours pour le moins clair et connu. Veulent-ils vraiment faire avancer le monde sérieusement ? Là réside un nouveau problème, celui aussi du manque d’inspiration, mais aussi d’un univers sclérosé.

     Pour lui, autant donc devenir roi des juifs, c’est plus rapide en effet. Pour autant, à partir d’un tel point de vue, il n’y a pas non plus de Claude Monet qui tienne à son époque. Presque rien de ce qui existe aujourd’hui n’existe à son époque.

     Il lui faudra admettre de défendre la cause des juifs, il lui faudra intégrer cette réalité qui pour nous autres chrétiens ne va pas entièrement de soi. D’ailleurs, la cause de la république n’est pas si loin non plus, mais qu’est-elle vraiment ? Rien d’autre qu’elle-même, évidemment.

     D’un autre coté, qu’est-ce qui nous autorise réellement à croire aux vertus du christianisme ?

    Pour ainsi dire, pratiquement rien. C’est un fait. Il n’y a rien non plus à glaner dans une telle religion. Notre propre crédo n’engage que nous, et bien entendu, ne nous engage à rien non plus.

     Voilà pourquoi Jésus croit sincèrement que les juifs résument ce qui pour eux reste et demeure fondé. Mais voilà, il y a effectivement la question publique, et cette lancinante interrogation :

    «  Pourquoi défendons-nous bec et ongles la communauté, alors que nous-même connaissons toute la perversité de ce pseudo-principe éculé depuis des siècles ». Sans doute parce que nous disposons des moyens pour le faire de toutes les façons, et du savoir requis. Même de l’inspiration.

     Et aussi, parce que les choses sont séparées, et même avec De Nittis, ami de Claude Monet, parce que c’est le principe de la culture gréco-latine, mais ce n’est qu’un pis-aller. Le christianisme est parfois aussi ressenti comme une corvée malgré son génie incandescent. La rétrospective consacrée à Monet a connu un très grand succès.

     Au fond, si Jésus reconnait le droit des juifs à disposer d’eux-mêmes, il ne leur reconnait pas nécessairement le droit de cautionner n’importe quoi, et justement, le monde est aussi n’importe quoi, n’importe qui. Voilà ce que pense en partie, mais en partie seulement Jésus, et encore.

    Mme Rummo ne dit rien de trop sérieux non plus, du haut de son perchoir, ou dans le tombeau ou elle s’est emmurée vivante.

     « Préserver l’identité des cultures face aux systèmes » comme le dit Chaban. Quelle démagogie aussi. Surtout dans un pays on l’on a jamais produit autant de zyklon B pour les nazis, ou les laboratoires Pasteur ont effectivement causé la stérilité de millions de femmes, sans compter le reste, avec le dernier scandale des laboratoires Servier. Quoi de mieux ?

    Et les crimes que Mendès France a cautionnés ? Et ce qu’ils ont appelé « la guerre d’Algérie », sans jamais même lui donner un nom, mais en en faisant une convenance ?

    Peter Scholl Latour situe Mendès à gauche, même si Mitterand s’est méfié de lui à l’époque de sa relative alliance de circonstance avec Waldeck-Rochet. Chaban le situe plus à droite. Pour Peter Scholl Latour, il voulait contourner le parti communiste par la gauche.

     Qui pourrait croire ici le point le vue français exactement ? Personne, bien évidemment.

    Jésus le sait : il n’y a pas non plus de système, mais des codes, des mensonges, des félonies, des trahisons, des vérités de circonstance illusoires, des rapports de force et de mépris.

    Oui, dans une certaine mesure, les vainqueurs ne peuvent se situer en lieu et place des perdants, et réciproquement.

     Pauvre Amélie Vandepush ou pas, de toutes les façons, le vrai De Gaulle est aveugle socialement de par sa propre nature, il conduit en partie masqué. Non Dresde, ce n’est pas Grozny. Oui le point de vue francophone est suspect.

     Qu’ont fait les français mis à part nous dérober nos femmes, nous spolier de nos droits, nous diffamer, nous calomnier ? Le pays de Sarkozy, de l’extrême-droite et du FN a bon dos.

    Comment leur vérité pourrait-elle être sérieuse aujourd’hui ? En vérité, la fête est finie depuis longtemps. Pour eux aussi. Leur pseudo-vérité est bien écornée.

    Le prolétariat est une constante. Le dirigisme, c’est aussi le pari de l’ignorance et de la négation des réalités, l’esquive de la pauvreté.

     Bien sûr, qui dit génocide, ethnocide, comme au Rwanda, au Libéria, ou ailleurs en Afrique, comprend très bien que tout est affaire «  d’Einfluss », d’influence, de influenza, et caetera.

    Les blancs et les noirs le voient bien. Une première partie est très vite jouée. Jeanne d’Arc meurt tout de même finalement dans les flammes et sur le bucher.

     L’astuce elle, existe bien. Peu à peu, les ex-empires coloniaux ont perdu leur influence, leur crédibilité.

     Quant à l’évangile de Judas, il n’est évidemment pas le testament de Judas. Quant à son treizième comme il l’appelle lui-même, il est évidemment son treizième, mais réellement, voilà toute l’astuce aussi. L'évangile de Judas brosse des lignes directrices, des théorie insoupçonnées.

     Voilà quel pont avec le monde réel semble bien consommé. Et surtout, car la langue espagnole est vaste et diverse, de quelle façon jésus voit le monde juif : avec ses deux yeux. Comme il le disait : «  Tu vois la paille qui est dans l’œil de ton frère, mais tu ne voit pas la poutre qui est dans ton oeil ».

     Bien sûr, la maison d’Israël n’est pas non plus au dessus de tout. Le «  Don Fernando » s’installe aussi. A terme du moins, et dans une certaine mesure aussi. Le cancer s’installe aussi, et à tous les niveaux. Nous avons aussi peu à peu perdu le contact avec l’Espagne, avec ces gens extraordinaires, ce peuple drôle, à l’humour si particulier, et inventif.

     Jésus parle du décime de la vérité, car il comprend le drame de la vie, entre ce que nous avons voulu, ce que nous avons fait réellement, et ce qui est, et cette fois-ci, le mot « rien » est un problème différent, même s’il est récurrent. Un mot qui ne veut plus rien dire du tout.

     Oubliés le remarquable Anselmo Fuerte, Gutierrez, le coéquipier d’Ocaña je crois, ou Bahamontès, le tolédan, le cyclisme est en effet un sport de force qu’affectionnaient fanatiquement mes deux frères ouvert à tous mais aussi libre. Une de nos amies vit à quelques kilomètres de Tolède.

     Mon père n’aimait pas trop les ténors du cyclisme, mais il accompagnait souvent mes deux frères au cyclisme qui étaient de véritables passionnés. Il aimait bien Indurain.

     Mais regardons désormais un peu plus loin, et nous verrons facilement les clochers de la grande et de la petite Espagne se répondre aussi. Voilà comment aussi.

     Bien sûr que tout est aussi à découvert, et que Pierre n’est que Pierre. Il n’est qu’un traitre, un renégat. Bien sûr, Jésus ne croit pas nécessairement tout. Il se doute aussi que l’écho de nos rêves n’en est pas toujours le reflet, et que nos caprices sont bien divers, nos attitudes pour le moins contradictoires, mais nos buts sur terre sont et demeurent ce qu’ils sont, d’ailleurs, la plupart de nos prétendus objectifs sont vains déjà. Pierre est aussi une charge, un traitre.

      Derrière la façade prestigieuse du chef de l’église se cache le traitre au Christ, le calculateur ruiné.

     Par exemple, je ne peux m’empêcher de penser que je n’habite ni Hiroshima, ni Nagasaki, mais j’ai réussi à intégrer d’autres systèmes de pensée et de réflexion. Je ne raisonne pas par le vide, mais j’essaie aussi de discerner le bon sens. Et le bon sens, existe-t-il ici ? En tous les cas, je comprends ces gens.

     Si j’étais jésuite, je me dirais bien qu’il n’y a pas à priori de différence entre faire la manche dans la rue, demander une cigarette, et tendre la pièce ou en donner une. Mais je ne suis pas jésuite, je ne suis pas Saint-Thomas non plus, et pour autant je ne crois pas forcément aux dindes papales, aux voitures, et à la grande kermesse médiatique. Alors, qu’est-ce que je crois ?

     Et bien je crois que dieu est une entité enfouie en chacun de nous, mais que d’une génération à l’autre, il fait figure d’utopie relative. Je crois que les alliances ne se font qu’en partie dans l’hypocrisie, la mauvaise foi, l’obscurantisme et tout le reste. Nous sommes trop déracinés à la longue pour nous maintenir sur une ligne stable.

     Je pense que nous sommes tous indépendants, mais réellement aussi. Il n’y a pas lieu non plus de croire au karma. Les histoires n’existent que directement, elles se terminent directement aussi.

    Nous ne sommes pas tous des surdoués ou des fous de travail, ni des paresseux. Ce n’est pas vrai non plus.

     Pauvres, nous le sommes tous. Idiots et victimes, nous le sommes tous aussi. Mais l’univers n’est pas comme nous nous le représentons. Il est séparé de nos projections, et bel et bien. Car tout nous est ennemi sur terre, et car les communautés vivent le plus souvent à l’état séparé. Voilà quelle réflexion me semble différente.

     Chacun possède la démagogie dans sa bouche, chacun veut gagner pour lui, mais pas vraiment autrement. Il n’y a pas réellement de norme, mais la panse et le portefeuille parlent au monde extérieur, et le monde réel répond ce qu’il veut bien répondre. Il n’y a pas nécessairement de secret, mais des passages d’un bout à l’autre ou dieu égare et réunit ses brebis. Lorsque le ciment communautaire est mouillé, nos vies se dispersent dans le néant.

     Le travail est aussi en partie une fausse définition de l’homme, un prétendu qu’il définit comme sien, car il ne trouve rien d’autre en face de lui, car l’homme est rejeté s’il ne se défend pas, pourchassé s’il se défend, car il ne peut croire qu’au travail et à rien d’autre, c’est tout ce qui lui reste. Mais il reste l’homme.

     Et lorsque la femme devient la servante du rien, c’est son affaire et son problème aussi.

    Bien sûr que Jésus a vécu, qu’il a grandit, et qu’il a fait non pas « carrière » comme nous le pensons, mais qu’il a vite compris que ce ne serait pas possible non plus, et qu’il ne restait plus qu’à inventer l’église pour de bon. Si jamais l’opportunité de le faire se serait sérieusement présentée.

     Pour le reste, il est vrai que nos vies à tous continuent, que le peintre a été et sera de nouveau, le maître a été et disparaitra. Les immigrés ont été et seront, faites leur bon accueil. Il est vrai que ma question est réflexive aussi. J’ai mes défauts, dieu a les siens aussi, d’autres peuples veulent aussi en asservir d’autres, ils n’y arrivent jamais non plus. Rien ne se fait facilement sur terre. Personne n’est dupe et tout le monde est pour lui-même pendant que dieu est pour lui aussi. A t’il seulement des objectifs sérieux en ce qui concerne l’homme ?

     Alors, je voudrais dire à Mlle Ghaza qu’elle serait sans doute la bienvenue chez moi aussi. Sait-on jamais ! Et pourquoi pas ? Après tout, est-ce une vue de l’esprit ? N’est ce pas plutôt ce que l’on appelle tout de même “  le champ du possible ” ? L’imaginable en quelque sorte. Ce qui tombe à peu près encore sous le sens commun dans notre propre inconscient, ce souffle obscur et perceptible qui inonde la dérision de nos vies.

     Le mode écrit possède un semblant de logique, même si il est battu en brèche par les antagonismes et tout ce qui vient à notre encontre. Il se veut aussi le reflet, le témoin historique de l’œuvre d’art, sa compréhension relative, à des moments différents et sous-jacente. C’est aussi un vecteur de propagation et de vulgarisation. Il sert un peu aussi à fixer les limites de l’œuvre et de la tâche accomplie.

      Lorsque Hanifia est rentrée d’Algérie nous sommes allés voir «  Grand corps malade » à l’espace Lino Ventura de Garges le 5 février 211. C’était pas mal, très drôle. Elle travaille dans une résidence à la Celle Saint-Cloud. Des personnalités importantes y sont accueillies en fin de vie. Des médecins entre autres.

      Est passé par là par exemple l’ex-entraîneur de Mari-José perec, mort dans l’abandon et l’anonymat. S’y trouve actuellement également une ancienne actrice italienne, «  Ana-Maria », l’épouse de Jean Sorel, l’acteur qui a campé Pierre, le mari de Catherine Deneuve dans le film de Luis Bunuel «  Belle de Jour ». Je l’avais vu pour la première fois à Madrid, lorsqu’on m’avait emmené rendre visite aux cousins de Madrid, j’étais tout petit à l’époque. Le film a été rediffusé il y a peu sur le petit écran. Jean Sorel, c’est son nom d’acteur, vient lui rendre visite tous les jours, au deuxième étage : " Appelez-moi Jean ", dit-il. Mais la discrétion est de rigueur dans ces établissements. Hanifia travaille au troisième étage, mais parfois aussi au deuxième. Jean Sorel possède un immeuble particulier boulevard Haussmann, pas très loin du chantier pour lequel j’ai travaillé  sur ce même boulevard comme chargé d'affaires avec ERCC.

    Ana Maria Ferreiro, qu'il passe voir tous les jours, a ete aussi une actrice italienne, elle a ete mariée à Vittorio Gasmann.

     J'ai souvent ete entre des missions d’intérim. Nous avons basculé d’un monde à un autre monde. Le savoir-faire se perd et se dilue dans le temps et l’espace. Il ne nous reste plus que les vestiges d’une époque passée, témoins de la grandeur des temps et des sociétés mi féodales mi primitives. Aujourd'hui, j'ai réussi à me stabiliser professionnellement.

      Je pense souvent à mon frère David, aux derniers mois de sa vie ou il se montrait survolté, très violent et aggressif. Je n'ai pas su lui parler, le raisonner. Sa mort est aussi la fin définitive d'un système familial. Sa dépression a ete longue, il ne s'est pas soigné comme il aurait du. Sa fin incarne la faillite d'un processus alors périmé, et symptomatise la mise au banc de notre caste, son éviction par la société. Je formule le voeu qu'on le l'oublie jamais, lui qui a au moins lutté, qui s'est défendu et qui m'a défendu aussi parfois.

      Pauvre David. Je pense souvent à toi et ça me rend triste. Comme les regrets sont nombreux. En 1983, Chano Lobato avait donné un des plus grands concerts de flamenco du siècle, 8 ans avant la disparition de mon père, probablement le plus grand ténor de flamenco du siècle, une bête de scène capable de résoudre toutes les difficultés artistiques, vocales et harmoniques, de se jouer et de s'affranchir de toutes les difficultés. David est mort quelques années après. Jésus a voulu dans un certain sens de son vivant dominer et affermir des vérités purement techniques. Il se situait aussi dans l'absolu. Chano Lobato est un géant, un monstre sacré du cante flamenco, probablement le plus grand avec El Camaron, El Pele et quelques autres. C'est un monument, un artiste d'un niveau indescriptible. A lui les Jaléos et à El pele les Toñas. Comme a Carlos Montoya les Saetas et à Serrita les Zambras. Aujourd'hui, les artistes espagnols sont des gens comme Vicente Amigo, ou encore quelques nouveaux venus dans le sillage de Paco de Lucia comme Cañizares.

     J'ai toujours admiré la génération laissée par la république en Espagne, celle de Manuel de Falla, de Fernando Sor, d'Isaac Albéniz, de Joachim Rodrigo, de Manolo Caracol et de tant d'autres. On dit qu'il faut 25 vies des plus grands pianistes pour ne jouer ne serait-ce qu'un dixième d'une oeuvre comme Ibéria. Lorsque sarkozy est venu au pourvoir avec Cécilia comme première dame, j'ai d'un coté regretté que notre pauvre république, si bien partie, soit absorbée, annexée et reléguée à l'état de dépendance de la république française. J'avais honte. d'un autre coté, c'était une forme de reconnaissance internationale. Mme Dati et cécilia sont très amies par exemple. Finalement, Albéniz était surtout un musicien basque, un des seuls musiciens basques a avoir atteint ce niveau. Mais dans le fond, même si mon épouse déteste Sarkozy, il n'a fait que son travail, il ne pouvait que faire le jeu de la continuité républicaine, la démocratie étant trop faible en France comme dans d'autres pays.

     Lorsque nous étions petits tous les trois, mon père nous avait fait suivre des cours de piano chez une très grande pianiste arménienne, très virulente, une femme à poigne très proche du caractère et des idées de mon père. Ingo était le plus naturellement doué, moi j'étais plutôt doué pour la guitare ou quelques compositions. Plus tard j'ai longtemps pris des cours avec Serrita, une dizaine d'années environs. La disparition de David marque une rupture, quelque chose me manque, quelque chose est resté inabouti depuis qu'il est parti. Nous n'avons pas eu assez de temps à nous et de chance de notre coté.

     


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