• Psy - 5 - français

     

    Manuel Diez Matilla : un destin oublié

     

     

     

    Psychanalyse de l’œuvre de Manuel Diez Matilla

     

    5ème partie

     

    Refonte au samedi 8 décembre 2012 

    Par Christian Diez Axnick

     

     

     

     

     

     

    Nous avons vu le détail du char solaire sur ce même tapis. Ci-dessous le Pantocrator, autre détail du tapis. Le Pantocrator, c'est Jésus-Christ, à ne pas confondre avec le démiurge mais c'est tout comme.

     

     

     

     

      Ci-dessous Christ assis de mon père. Le cliché n’est pas de très bonne qualité.

     

     

     

     Je voudrais préciser un fait, c'est que je suis donc allé chez Primi à Barcelone un an avant les jeux.

    En fait, je voulais aller à Toro, ou voir le reste de ma famille à Alicante.

     Mais j'ai préféré répondre à l'invitation de Primi ( mon curé de baptême ). D'ailleurs, j'ai bien fait, car il est décédé depuis.

     La Catalogne, comme toutes les régions d'Espagne, possède ses propres clans nationalistes, et même un nationalisme bien ancré et ancien, redoutable du reste. A l'époque Terra Llure a fait un attentat qui a coûté une jambe à un guardia civil.

     Je suis parfois dépité par les rivalités, par exemple footballistiques, mais pas seulement, entre la Catalogne, Barcelone, et la Castille, Madrid. C'est très pesant en Espagne, même si les gens sont toujours fraternels entre eux. Tous vivent sur le même palier, ou lavent leur linge ensembles.

      Mais après, c'est une tout autre histoire, certains catalans sont «  muy la Cata », et font sombrer l'Espagne dans le nationalisme le plus raciste, le plus arrogant et le plus dur, alors que les problèmes par exemple avec le pays basque sont déjà terribles.

     «  Vosotros nada ! », disait mon père. Et il avait ses raisons. Sinon, la nation espagnole est relativement soudée, mais ces divisions, ces chamailleries entre régions plombent parfois l'ambiance. C'est le coté obscur de la force. El lado oscuro de la fuerza.

     

     

     

     

       Par contre, il n’est pas faux que parfois la Catalogne tire plutôt l’Espagne vers le haut, mais ce n’est pas forcément entièrement vrai non plus. C’est plutôt le cas cependant si on prend l’exemple de champions comme Carlos Moya.

      Mon père ne tenait pas à ce que j’aille en Catalogne, mais je voulais quand même connaître un peu mieux l’Espagne. C’est une très belle région. Mais Micaela elle-même a parfois critiqué ceux et celles qui sont «  muy la Cata ».

      Et puis les gens sont pleins d’idées, mais lesquelles aussi après tout.

     

     

     

     

       Moi j’ai surtout vécu en France, et très peu en Espagne. J’aimerai y retourner, mais je n’ai pas vraiment le temps ni les moyens. Mon père a consacré toute sa vie à la peinture, et ne s’intéressait pas à grand-chose d’autre dans la vie. Si, ses amis, ses employés ou ses clients. Après la fermeture de l’atelier il a continué à peindre. Mon frère aîné peint un peu encore, moi pas trop.

      J’aimerai davantage me consacrer à la peinture, et je compte repartir en direction de cette muse, mais il est vrai que je manque de temps et de moyens, de courage et de volonté aussi. Cela dit, je compte peindre à nouveau dans un délai raisonnable. Je compte me reprendre en main et aborder l’avenir avec de nouvelles compositions.

      Il ne faut pas partir avec l’idée d’un Manuel Diez très giscardien, voire franquiste, ce qui n’était ici pas du tout le cas. Sauf pour Giscard dont il a été longtemps un inconditionnel. D’ailleurs son oncle a été un élu de Toro, puisqu’il a été maire républicain de la ville après la victoire de 36, avant d’être assassiné durant la guerre civile. Mon père avait certes des idées assez à droite, mais seul son métier et ses clients le captivaient. Il faut plutôt comprendre que la France est devenue peu à peu un pays très hostile aux immigrés. La montée de la gauche caviar a précédé celle de l’extrême droite. Bruxelles a condamné la France en matière de droits de l’homme, et à de très lourdes amendes. Etre immigré en France n’est pas de tout repos. Il n’y a sans doute pas 30 000 meurtres commis chaque année comme aux Etats-Unis, mais il existe une hostilité très marquée contre les immigrés, récurrente avec le discours interminable tenu par le front national.

      Mon père est venu en France pour travailler. Il faut bien faire prendre conscience aux français que le pays s’est mis progressivement hors la loi. Le discours de haine qui est tenu contre les immigrés, les juifs, les noirs, les arabes, est constamment alimenté. Les plus hautes instances européennes ont condamné la France. Dans les autres pays de l’union européenne, aucun discours de cette nature n’est tenu contre les travailleurs immigrés. Ce serait un scandale.

      Il faut savoir crier gare. Moi-même qui suis français, j’en ai marre aussi de ces missions d’intérim de quelques semaines qui ne débouchent jamais sur rien. Il faut aussi savoir remettre les français à leur place. Ils se sont amusés depuis de longues années déjà à contourner le droit, les conventions internationales, le droit du travail notamment. Une telle évolution ne pourra pas continuer. Il faut rompre avec les thèses xénophobes avant qu’il ne soit trop tard, et que le pays ne devienne une fournaise. Il manque une véritable prise de conscience du péril que représente la montée des thèses xénophobes. Il faudra sérieusement songer à repartir sur de bons rails.

      Manuel Diez était un combattant. Il s’est battu contre Charpentier, contre Claude Estier. Il était dans son droit, je dois le rappeler. D’ailleurs je l’ai dit, la cour européenne des droits de l’homme a condamné la France à de très sévères amendes. Les français doivent avoir présent à l’esprit qu’ils devront payer s’ils s’obstinent à persévérer dans cette voie. Et cela ne suffira probablement pas d’ailleurs. Il n’est pas possible de faire tout ce que l’on veut pour ne faire que payer par la suite.

      Je voudrais que les français se ressaisissent, et abandonnent les dogmes dépassés de la haine de l’autre. Il est temps d’en revenir à une société plus solidaire et plus équitable.

     

     

     


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